La galerie Monokeros de Shanghai est fière d’annoncer la première exposition personnelle de Georges Pelletier en Asie, « La lumière réside dans la terre », le 12 novembre 2025. Figure majeure de la céramique française des années 1960, Pelletier sculpte l’argile avec une approche quasi sculpturale, intégrant des structures ajourées audacieuses et un jeu d’ombre et de lumière, élevant ainsi la céramique du statut d’« objets utilitaires » à celui d’« art poétique ». Cette exposition, présentée à la galerie Monokeros, rassemble plus de trente œuvres représentatives de sa production récente, de sa célèbre série de lampes « Soleil » à des décorations et sculptures en miroir, témoignant de son expression unique de la céramique. Le thème de l’exposition, « La lumière réside dans la terre », symbolise la fusion de la lumière et de l’argile, et représente métaphoriquement la perception humaine de l’espace, de la température et du temps : la lumière est sculptée par l’argile, et l’art renaît à la vie.
Vue de l’exposition « La lumière réside dans la Terre » (Image reproduite avec l’aimable autorisation de la galerie Monokeros)
L’exposition « La lumière habite la terre » présente les œuvres emblématiques et les créations plus vastes de Georges Pelletier, dont la lumière est l’essence même. Parmi elles, la série « Soleil », la plus emblématique, se distingue particulièrement : les lampes rayonnent depuis le centre comme la lumière du soleil, et cette lumière, traversant la texture de la céramique et le motif ajouré, diffuse une douce chaleur enveloppante. Chaque pièce transcende sa fonction d’éclairage pour devenir une sculpture de lumière et de forme, une existence qui trouve un équilibre entre architecture et poésie.
Georges Pelletier avec son fils Benjamin Pelletier. Photo © Helmut Berta
Georges Pelletier (1938-2024), né à Bruxelles, en Belgique, a été actif en France dans les années 1960 et fut l’un des céramistes les plus représentatifs du XXe siècle. À l’âge de 15 ans, il part pour Paris afin d’étudier la peinture, une expérience qui lui permet de bénéficier des conseils de Fernand Léger, maître du cubisme du XXe siècle. En 1955, à 16 ans, Pelletier intègre avec succès l’École supérieure nationale des Arts et Métiers de Paris, où il rencontre Charlotte Perriand et découvre ses œuvres en céramique dans divers projets, ce qui influence profondément sa conception du rapport entre les matériaux et l’espace. En 1961, à 23 ans, il fonde son propre atelier de céramique à Paris. Son style personnel attire immédiatement l’attention de la prestigieuse maison de mobilier française Maison Bobois, marquant le début d’une collaboration de douze ans qui le propulsera sur le devant de la scène en France. En 1973, il décide de s’installer à Cannes, en France, où il ouvre un nouvel atelier.
Benjamin Pelletier dans son atelier. Photo © Helmut Berta
Près d’un demi-siècle plus tard, l’atelier est resté inchangé, là où Georges Pelletier et son fils ont travaillé ensemble pendant de nombreuses années. Malheureusement, Georges Pelletier nous a quittés en 2024, une perte profondément ressentie par le monde de la céramique et des collectionneurs. Son esprit créatif perdure sous une autre forme : son fils, Benjamin Pelletier, hérite des techniques et de la philosophie de son père, du choix de l’argile et du mélange des émaux à la maîtrise de la cuisson. Comme le disait Georges Pelletier : « Sculpter l’argile est un besoin, une addiction. » Aujourd’hui, Benjamin continue de sculpter près du même four. La lumière chatoyante et l’argile chaude perpétuent non seulement le savoir-faire de son père, mais instaurent aussi un dialogue à travers le temps, autour des formes éternelles de la vie, de la sculpture à la main et de la lumière.
Lampe de table de la série « Sun », image ©JustinPaquay
Vue de l’exposition « La lumière réside dans la Terre » (Image reproduite avec l’aimable autorisation de la galerie Monokeros)
À l’exposition de la galerie Lonely Horn, la douce lumière naturelle et les plis des rideaux créent un espace paisible et harmonieux. La lumière filtre à travers les ajours des céramiques et se pose sur le grain du bois des meubles anciens, insufflant une vie nouvelle aux objets et à la lumière. Les séries « Soleil » et « Totem » de Georges Pelletier y retrouvent une nouvelle dimension, apparaissant à la fois comme des vestiges du passé et comme des signaux éclairant l’avenir.
Vue de l’exposition « La lumière réside dans la Terre » (Image reproduite avec l’aimable autorisation de la galerie Monokeros)
Cette exposition réunit plus de trente œuvres de Georges Pelletier, sous diverses formes : lampes en céramique, objets décoratifs en miroir et sculptures. Chacune porte l’empreinte du travail artisanal et du temps. La galerie Lonely Horn, avec son ambiance médiévale unique, place les œuvres de Pelletier dans un jeu d’ombres et de lumières. La lumière traverse l’argile, racontant silencieusement une histoire du temps, du savoir-faire et de l’habitat. Ici, la lumière n’est pas seulement une source d’illumination, mais un symbole de vie. La terre, dans sa forme la plus rustique, porte en elle la chaleur du travail créatif du père et du fils de l’artiste, transmise à travers le temps. Ces sculptures en céramique, délicatement baignées de lumière, incarnent le prolongement de l’esprit créatif de Georges Pelletier : un savoir-faire ancestral et une réflexion philosophique sur l’« habitat » : la lumière réside dans la terre, mais aussi dans le cœur humain.
Vue de l’exposition « La lumière réside dans la Terre » (Image reproduite avec l’aimable autorisation de la galerie Monokeros)
« La lumière habite la terre » n’est pas seulement une rétrospective du langage artistique de Georges Pelletier, mais aussi une réflexion contemporaine sur « la manière dont la lumière peut s’insérer dans la vie ». Ces œuvres, nées du feu et de la terre, ne sont plus de simples objets à exposer, mais deviennent des réceptacles du temps et des vecteurs d’émotions – elles répondent à l’aspiration humaine à la chaleur, à l’ordre et à la beauté dans leur forme la plus authentique.
Vue de l’exposition « La lumière réside dans la Terre » (Image reproduite avec l’aimable autorisation de la galerie Monokeros)
La scénographie de la galerie Monokeros construit un « univers de collectionneur » idéalisé grâce à un langage architectural où s’entremêlent « restauration du passé », « présentation actuelle » et « perspectives d’avenir ». Les lampes en céramique de Pelletier, placées dans ce contexte, semblent devenir des repères temporels : leur lumière caresse délicatement chaque recoin de l’espace, permettant de ressentir la poésie presque tangible qui se dégage du travail artisanal, du jeu d’ombre et de lumière, au fil de la promenade.
Vue de l’exposition « La lumière réside dans la Terre » (Image reproduite avec l’aimable autorisation de la galerie Monokeros)
L’exposition a été inaugurée le 12 novembre 2025 à la galerie Monokeros de Shanghai et se poursuivra jusqu’au 31 décembre 2025. Dans cet espace construit par la lumière, la terre et le temps, les œuvres de Georges Pelletier ne sont plus de simples objets à contempler, mais deviennent l’âme du lieu, permettant ainsi de redécouvrir le sens de « la lumière qui habite la terre ».
À propos de la galerie Monokerros :
Niché au cœur d’une ancienne usine de Shanghai, cet espace artistique de 1 500 mètres carrés perpétue l’engagement de la marque envers la philosophie de la « nouvelle vie des objets anciens ». Les designers ont préservé la structure originale en bois du dôme, où la texture brute des murs se mêle aux lignes épurées pour créer un espace riche et visuellement captivant. La marque a été fondée par le couple Delplace, fort d’une longue expérience sur le marché européen du vintage. Ayant travaillé de nombreuses années au marché des antiquaires de Saint-Antoine à Paris, ils bénéficient d’un réseau d’achat privilégié et d’un atout unique pour la sélection et l’approvisionnement d’objets. « Monokeros » se concentre sur le design vintage européen du XXe siècle et représente en exclusivité plus de dix artistes français contemporains. Le nom de la marque puise son origine dans la passion de ses fondateurs pour les pièces uniques, chinées aux quatre coins de l’Europe et importées en Chine. Des objets de collection rares et uniques aux créations d’artistes de niche, la marque allie mobilier et art pour créer un lieu de rencontre pour les amateurs d’art. Premier showroom de mobilier vintage français à Shanghai, la marque imprègne sa sélection de produits d’un style français à la fois décontracté et élégant ; les traces du temps et le savoir-faire familial hérité confèrent aux pièces vintage une vitalité intemporelle.